Pinakes | Πίνακες

Résumé :

L'article propose une analyse de l’écriture manuscrite de deux collections patristiques grecques : les mss GIM, Sin. gr. 62 (Vlad. 145) [ГИМ, Син. греч. 62 (Влад. 145)] (Discours de Grégoire de Nazianze) et Sinait. gr. 360 (Homélies de Jean Chrysostome). Il est établi que le texte principal en minuscule, les titres, en-têtes et titres-courants en majuscule dans les deux codices peuvent être attribués à une même main (scribe S) et la décoration ornementale à un même artiste. Le scribe S est identifié avec le scribe responsable du colophon de 970, ainsi que des titres-courants et les titres du ms. Paris, BnF, gr. 497 (recueil de Discours de Basile de Césarée), dont le texte principal a été copié par le protospathaire Nicétas en l’an 966. L’artiste des mélanges du Synode de Moscou et du Sinaï a également produit les enluminures du ms. Paris gr. 497. Cette étude permet d’établir que les trois manuscrits sont liés à un même atelier, probablement au palais (impérial), et qu’une datation aux alentours de 970 a aussi été attribuée au Sinaiticus gr. 360 et au Syn. gr. 62. Sur la base de l’étude du colophon du f. 321v et de l’annotation du f. 329v. dans le Paris. gr. 497, on en tire des conclusions sur la donation de ce dernier manuscrit et sa présence ultérieure au monastère du Grand Martyr S. Georges, Agios Georgios Oriatos (Rigati) à Morphou en Chypre. Mots clefs : manuscrits grecs ; paléographie grecque ; ornementation byzantine ; style « à pétales » (Blütenblattstil)