Résumé :
Cet article met en lumière la communauté grecque uniate de Mytilène au XVe siècle. Il rétablit la véritable date de ce manuscrit, 1749, et son contenu : trois opuscules de Manuel Calécas O. P., dont deux sermons, et une lettre de Simon de Constantinople O. P. Replaçant le traducteur de ces textes dans son temps, il montre une tendance longue chez les Prêcheurs, leur intérêt pour la question de l’Église orthodoxe. Il répond à la question du lectorat auquel s’adressaient les frères de Péra, auteurs de traités en latin, qui eurent une tradition substantielle car ils servirent d’argumentaire lors des discussions avec l’Église byzantine. Les opuscules de Sienne, écrits en grec, eurent une tradition réduite, leur lectorat étant restreint aux Grecs uniates et témoignent de leur pratique du rite romain en grec. Cette note sur le manuscrit de Sienne met en relief la conservation de l’oeuvre théologique et liturgique des Grecs latinophrônes par leurs fidèles. Grâce à eux nous pouvons la connaître dans les manuscrits de la Bibliothèque vaticane.